Est-il possible de cumuler ses allocations chômage chômage avec de l’intérim ?

L’idée de reprendre une activité professionnelle tout en conservant ses allocations chômage peut sembler attrayante. Pourtant, beaucoup s’interrogent sur la faisabilité de cette démarche et sur les conditions à respecter. Cet article vous éclaire sur les diverses possibilités de cumul entre l’allocation chômage et les missions d’intérim tout en détaillant les avantages et limites inhérents à ce dispositif.

Comment cumuler intérim et chômage ?

Le premier avantage et non des moindres est l’augmentation des revenus. Effectivement, combiner un revenu d’activité temporaire avec les allocations chômage permet aux allocataires d’obtenir un montant global plus élevé chaque mois. C’est une aide précieuse pour gérer les finances personnelles.

Pour pouvoir bénéficier du cumul entre votre allocation chômage (ARE) et un revenu issu d’une mission intérimaire, plusieurs critères doivent être pris en compte :

  • La durée de la mission ne doit pas dépasser un certain nombre de jours et d’heures travaillés.
  • Les revenus générés par la mission ne doivent pas excéder le salaire brut ayant servi de référence au calcul de votre ARE.

En respectant ces critères, la combinaison de votre allocation brute mensuelle avec 70 % de votre nouvelle rémunération brute reste possible. La somme de ces deux revenus ne doit en aucun cas dépasser le montant du salaire brut mensuel ayant servi de base pour le calcul initial de votre allocation chômage.

Pour maintenir ce cumul, il est impératif d’actualiser sa situation chaque mois auprès de France Travail. Cette mise à jour régulière permet d’évaluer si les critères standards sont toujours respectés et d’ajuster les montants des allocations en conséquence. Une mauvaise ou non-déclaration des revenus peut entraîner des réductions significatives voire la suspension du versement des ARE.

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Prolongation des droits à l’ARE

Le travail intérimaire offre également la possibilité de recharger ses droits à l’ARE.

Pour cela, il suffit d’avoir travaillé au moins 130 jours dans les 24 ou 36 derniers mois précédant la fin de la mission d’intérim. Cela participe non seulement à prolonger la période de réception des allocations mais aussi à maintenir une certaine sécurité financière.

Par ailleurs, les missions d’intérim permettent de développer de nouvelles compétences et expériences professionnelles. Ces acquis peuvent ensuite être valorisés sur un CV, facilitant ainsi un retour à un emploi plus stable et durable.

Attention à ne pas en faire trop

Si le cumul des revenus d’intérim et des allocations chômage dépasse le plafond du salaire brut de référence, alors l’allocation se voit réduite de manière significative, ou suspendue totalement. Il est crucial de surveiller régulièrement ses gains pour éviter une telle situation.

Autre limite notable : les déclarations mensuelles des revenus entraînent un recalcul systématique de l’allocation chômage. Les montants peuvent varier d’un mois à l’autre, rendant les recettes difficiles à prévoir pour les bénéficiaires. Cette variabilité impose une gestion très rigoureuse et proactive de son budget.

Le cumul entre l’allocation chômage et une mission d’intérim présente de multiples atouts pour les demandeurs d’emploi motivationnels. Bien que contraignant en termes de suivi administratif, il ouvre des portes vers une diversité d’opportunités professionnelles tout en garantissant une certaine stabilité financière. Garder un œil attentif sur les plafonds et les déclarations est toutefois indispensable pour profiter pleinement de ce dispositif.

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